mercredi 31 décembre 2014

2014 voit ses dernières lueurs

Comme tous les ans, j'ai fait un condensé de mes photos préférées, le choix a été rude. 2014 a été une année très difficile, 100% française, un peu moins que 2013 mais quand même. J'ai commencé une nouvelle vie, eu la terre entière pour maison et le ciel étoilé pour toit, accepté tout et n'importe quoi comme travail pour survivre, trouvé une maison, de la stabilité, un tout petit salaire, chaussé des crampons, vu des edelweiss et des marmottes, récolté des champignons à ne plus savoir qu'en faire et attendu la neige. Elle vient d'arriver, et avec elle, l'année se termine, pour qu'une nouvelle commence.

Cliquer ici pour accéder à l'album complet :)

https://plus.google.com/photos/114513683666762964816/albums/6095635355698924753


Bonne et belle heureuse année à tous.

samedi 13 décembre 2014

Petits villages de la vallée d'Aure (en fait presque)

Ça fait quelques temps que je voulais faire des clichés des petits villages que je vois tous les jours. À commencer par Bordères-Louron (de la vallée du Louron), qui décore le lit de la rivière du printemps à la fin de l'hiver avec des pompoms en papier crépon. Il faut dire qu'au jour d'aujourd'hui, ils sont un peu délavés et on souffert des conditions climatiques, mais ils sont toujours en place. Les photos datent de cet été.






Ensuite, voilà mon village. C'est couillon d'habiter un site classé et de ne jamais capturer sa lumière, donc un soir en rentrant de vadrouille, j'ai pris mon boitier et j'ai fait le tour, vu que le village est tout petit, c'est allé très vite, juste le temps de mettre en boite les derniers rayons de soleil. L'église classée est très ancienne, et a un charme tout particulier, comme le minuscule cimetière qui la jouxte.



Et pour terminer, un petit panoramique sur le village depuis les pentes qui surplombent Jézeau.
Album de Jézeau complet ici.


samedi 6 décembre 2014

Grès rouges de Camous

En vallée d'Aure, entre Sarrancolin et Arreau, il y a une zone de grès rouges qui nous avait toujours fait de l'œil. Par une belle journée ensoleillée, nous avons fini par y aller en compagnie de Sylvano et Lolo.

Finalement, à escalader, les grès sont constitués de petits cailloux qui ont tendance à se détacher. Une fois purgé ça pourrait quand même être rigolo à faire des trucs dessus, mais c'est vraiment très très facile. Aucune voie n'y est équipée.
La végétation y est très sèche, limite méditerranéenne par endroit. Et ça dérange pour escalader :D



Album complet ici :)

mardi 25 novembre 2014

Néouvielle par l'arête des trois conseillers

Après un petit entraînement en falaise, en grosses, et pas mal de rando, il a été décidé de faire une première sortie en "terrain d'av", niveau 5sup, l'arrête des trois conseillers. Comme je ne suis pas des plus vaillantes et que me lever à 4h du mat c'est un peu rude, on avait pour projet de dormir le soir au col et de faire l'arrête le lendemain.
Départ du lac de Cap de Long, après le travail donc assez tard. Le chemin est une torture pour moi, pierrier de l'angoisse tout le long du lac. Puis... couloir. C'est con, on n'avait pas les crampons, et le jour commençait à décliner, et donc la glace à bien figer. Il fallait arriver coûte que coûte au plus vite au col. Résultat, je suis arrivée en nage en haut, il a fallu faire sécher les habits.
À peine le temps de boire une bière (que je n'ai même pas pu finir), et c'est les préparatifs pour la nuit, faire un abri car un col, par définition c'est venté, et il était prévu de dormir à la belle.
Nous avons eu la chance de voir un superbe coucher de soleil, belle récompense.

Inutile de préciser qu'avec mon mal des montagnes à faible altitude, je n'ai rien dormi de la nuit, j'ai eu froid, et dès que je me suis levée ça a été le festival du vomito. Il a fallu faire un choix : monter, ou redescendre. Hors de question de redescendre cet épouvantable couloir sans crampons. J'ai finalement décidé que j'étais d'attaque pour monter, sans sommeil et ventre vide.

Finalement ça a été, et même que c'était assez facile. Et la grande dalle est la plus belle voie d'escalade que j'ai jamais faite, magique, et à refaire. Par contre, je n'ai pas vraiment envie (pas du tout en fait) de refaire le chemin depuis Cap de Long, un calvaire...
Album complet ici.





vendredi 14 novembre 2014

Signal de Bassia

Parce qu'il n'y a pas que Gavarnie dans la vie, il y a aussi les Baronnies. Et dans les Baronnies, il y a un endroit que j'affectionne particulièrement, c'est le secteur de l'artigole de Bulan. Et au dessus, la crête du Bassia. C'est un sommet de "montagne à vaches", assez facile, et en retrait de la chaîne pyrénéenne. Du coup, le point de vue y est splendide.


On avait beau être fin juin, ça ne nous a pas empêché de trouve entre deux lapiaz une jardinière de muguet, en fleur, et odorants :)






J'aime beaucoup aller là-haut, j'y ai fait quelques sorties. Mais celle là était un peu particulière, puisque pour la première fois, je suis allée tout en haut du Bassia (qui en soit n'a aucun intérêt, puisque c'est tout aussi beau depuis la crête et que ça sent moins le mouton).


Album complet ici, la moyenne montagne des baronnies aux premières neiges là, et quand la neige est un peu plus tombée ici, un coucher de soleil sur les crêtes là, et enfin, une sortie prospection avec Bernard Lafage, en 2013.

mercredi 12 novembre 2014

Initiation aux crampons-piolets : Brèche de Roland et Tuquerouye

Il s'avère que comme je marche pas trop mal et "qu'on doit aller voir les edelweiss" (mais c'est pas encore la saison), par une belle journée de fin juin, c'est le moment pour aller goûter les techniques de progression sur névé. Direction Gavarnie, col des tentes, et en route pour la brèche de Roland.

La neige est basse, j'équipe mes petits petons de vieux crampons et guêtres prêtés par bichette, l'équipement de quand il était enfant (j'ai randonné tout l'été avec des chaussure de quand il avait une dizaine d'année, oui oui oui...)




Comme on dit, jusqu'ici, tout va bien. Arrivée au refuge des Sarradets, grand beau mais un peu froid, qu'à cela ne tienne. Le programme prévu était de dormir dans la partie hiver, et faire le Taillon le lendemain. Eh bien non, il n'en sera pas ainsi car le refuge était complet, et que non ils n'ouvrent pas le refuge d'hiver, non on ne peut pas dormir sous/sur une table/un banc, et non on ne bivouaque pas sur la terrasse ou à l'abri du refuge. Eh oui, le refuge des Sarradets n'est pas un refuge mais un HÔTEL. Mais "on n'a qu'à aller à la cabane du soldat, elle est ouverte". Mais oui, bien sûr, avec les bagnoles au col des tentes. Comment ça on entend de la rancœur ? Mais non, mais non...



La marmotte, elle, grasse comme un porcelet, loge juste en contrebas du refuge. Une fois un petit goûter pris, en route pour la brèche. C'est pas tout mais ça commence à se couvrir velu, le temps menace.

Et là, c'est pas la même. Grosse caillante, vent glacial, brouillard humide. La décision est prise, on se casse, direction le cirque juste à coté, à vol d'oiseau c'est tout près, moins d'un kilomètre. On dormira au barrage des Gloriettes, et le lendemain ascension du couloir de Tuquerouye. Et là.... surprise.


Il fait grand beau, chaud, eau turquoise digne des tropiques (mais pas la peine de rêver, la température est toute autre). Petit tour du lac, ramassage de bois (qu'on ne brûlera même pas du coup), installation du campement et dodo à la belle étoile.
Bon ben c'est là qu'on va. On distingue une brèche au loin, c'est l'objectif de la sortie. Et maintenant que j'ai été initiée aux crampons, ça ne devrait pas poser de problème.

Oui oui oui, le chemin c'est bien le mur de neige, mais en fait c'est facile. Comme quand on monte à une échelle, sauf qu'au moins, la montagne, elle n'est pas branlante. J'ai horreur des échelles. Et c'est assez rassurant aussi. On ne vois pas le vide à travers.
L'arrivée au sommet est juste... grandiose. À couper le souffle. La fissure dans la muraille s'ouvre en face du Mont Perdu et le lac glacé ou gelé, je sais jamais. Enfin, il est à peine en train de fondre, alors qu'on est presque en juillet. C'est splendide, immense, on se sent tout petit petit...

Et après ben... faut redescendre. J'ai eu interdiction de faire couloir en glissade, trop raide et dangereux, alors j'ai dû aller à pied. En revanche, j'ai fait toutes les autres pentes sur mon derche, avec le piolet comme frein. C'est super rigolo, ça aide beaucoup quand on part en glissade alors qu'on est debout, puisqu'on gère bien l'arrêt au piolet, ça ne fatigue pas, mais ça fait froid aux fesse (oui, je sais, la neige c'est froid et mouillé). C'est un effet secondaire indésirable insignifiant comparé aux bénéfices et amusement de la technique !

Et puis du coup, c'était mon premier couloir aux crampons piolets, et j'ai beaucoup aimé.

Album complet ici.









mardi 11 novembre 2014

Grand Piméné

De retour dans mes nouvelles terres d'adoption, et première vraie grosse rando de la saison. Objectif de la sortie, faire un vrai presque 3000, le grand Piméné, culminant à 2801m. On l'a fait en deux jours du coup, partant assez tard de la maison, avec nuit au refuge des Espuguettes, partie hiver, le refuge n'ouvrait que la semaine suivante.

On monte par un sentier sur la gauche du cirque de Gavarnie, assez facile, qui serpente en lacets. Au passage, Bichette n'a pas pu s'empêcher de faire sa prière au couloir Swann, qu'il rêve de se faire un jour (en ski, faut-il le préciser).


Comme c'est le printemps, tout est en fleur, les asphodèles bourgeonnent et les gentianes constellent les prairies de leur beau bleu vif.


La vue depuis le plateau des Espuguettes est quand même vraiment chouette, ouverte sur le Vignemale et le cirque.


Par chance, la partie hiver du refuge était ouverte, un orage dantesque s'est déployé à la tombée du jour. Avec la fatigue de la journée, je n'ai RIEN entendu, mais ça n'a pas été le cas pour tout le monde.



L'ascension se fait le lendemain, assez facile, 600 m dont la fin assez aérienne sur la crête particulièrement ventée a rendu la progression assez tendue. Si on ne m'avait pas vu ramper pour accéder à un sommet, ben c'est fait.



Comme on est des glands, on avait laissé au refuge les crampons (avec le matériel de nuit), et du coup on a dû passer par le petit Piméné, à l'aller et au retour, pour éviter la progression engagée sur le névé. Au retour au refuge, nous avons rencontré le gardien du refuge d'hiver, qui tentait de rester invisible contre la porte du dortoir, jolie surprise !


Album complet ici.