dimanche 15 février 2015

Tuquerouye seconde édition

Par une belle journée de septembre, nous partons une seconde fois gravir les pentes de la brèche de Tuquerouye, avec pour objectif d'aller voir les edelweiss, qui étaient encore en sommeil en juin. Il fait chaud, j'ai chaud, je suis en ébullition interne. La montée est cete fois pénible. Je n'ai pas l'impression d'en chier plus que d'habitude, mais mon partenaire trouve que je n'avance pas, que ça ne va pas. Mais je décide de monter quand même.
Arrivés au pied du couloir, la neige a fondu. Je ne chausse pas les crampons, et monte par le sentier dans la gravette. Les joies des chaussures qui roulent sur le chemin... Rémi mets les crampons et grimpe par une langue de neige sur la droite du goulet, qui l'amènera presque en haut, même si les randonneurs croisés nous affirment qu'en crampons ce n'est pas possible.
Une fois en haut, le spectacle sur le mont perdu est toujours aussi magique. De l'eau bleu turquoise, des rochers noir, dont le contraste est accentué par la blancheur de la neige.
Au départ, nous devions aller en haut du mont perdu, mais ma condition physique (dérèglement hormonal ?) ne m'a pas permis d'en avoir les capacités. Nous resterons donc au pied de ce géant minéral.

Ce soir là, nous beaucoup de monde au refuge. Arrivent d'abord Eneko (?) et José, deux basques espagnols, puis trois autres castillans nous rejoindrons par la suite. En contemplant la montagne en face de nous depuis le balcon du refuge, nous repérons deux personnes perdues n'arrivant pas à trouver le passage pour descendre la muraille. Eneko et Rémi partent donc à leur rencontre pour les tirer de ce mauvais pas, je reste avec José et les regardons partir au pas de course car il faut faire vite avant la nuit. Un français se joint au petit groupe, mais décide d'aller dormir à la belle, les trois castillans faisant trop de bruit à son goût. Au petit matin, ces fameux trois castillans partent en faisant un boucan du diable, abandonnat leurs poubelles, et laissant tout sale derrière eux. Nos nouveaux amis basque et les deux rescapés s'excusent du manque de savoir vivre de leurs compatriotes, eux aussi ayant été dérangés par les sans-gène. Chacun part de son coté, pour suivre ses objectifs. Nayant pas trop la forme, nous entammons un tour du lac, pour aller voir les edelweiss. Et là, magique.
 Le sentier de droite ayant été délaissé, la végétation a repris possession du territoire. Le sentier est parsemé de ces fameuses petites étoiles duveteuses, c'est là que nous retrouvons le français parti profiter du calme de la montagne la veille.
Après un bout de chemin ensemble, il est l'heure de rentrer, et de dire adieu pour l'instant au plus beau balcon des Pyrénées. À une autre fois, avec comme objectif d'aller en haut du mont perdu, si la petite fille que je suis grandit un peu :)

Album complet ici.